LA PARACHA DE LA SEMAINE AVEC RABBI NATHAN DE BRESLEV

Génération Breslev
il y a 1 jour
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La chute dans l’idolâtrie : un renversement du lien entre le corps et l’âme

Tiré du Likouté Halakhot, Parachat Kédochim

L’homme et la femme représentent dans leur essence les dimensions du corps et de l’âme, de la matière et de la forme.

C’est pourquoi la préservation de l’Alliance (Brit) est le fondement de toute la Torah. En effet, l’essentiel de la Torah consiste à soumettre la matière à la forme, le corps à l’âme.

La transgression de l’Alliance est donc une atteinte directe à la foi, comme l’enseigne plusieurs fois Rabénou dans ses paroles saintes. Le Zohar Hakadoch (Kédochim, 84) associe d’ailleurs ce manquement à l’idolâtrie, comme dans le verset : "אֶל-תִּפְנוּ אֶל הָאֱלִילִים".

Quand un homme se tourne vers une femme interdite, il détourne la vitalité des âmes de leur source pour la soumettre à la matière. C’est l’emprise du corps sur l’âme, une inversion destructrice, un véritable déracinement de la vie spirituelle, qui entraîne un effondrement cosmique.

Car la goutte issue de l’union provient du "makor ha’haïm" – la source de la vie – et ne doit être transmise que dans la sainteté, dans la pureté, selon les commandements de la Torah. Cela assure la continuité du monde et la multiplication du peuple d’Israël.

Plus le peuple d’Israël se multiplie dans le monde, plus la Divinité se révèle, plus l’âme domine le corps. Car le peuple d’Israël incarne l’âme du monde.

Mais si, à D.ieu ne plaise, on transgresse cette règle, l’inverse se produit : on déracine la vitalité, on exalte le corps sur l’âme, ce qui est une forme d’idolâtrie réelle, un véritable reniement de la foi, une rupture avec le Créateur.

Il est impossible de maintenir une foi véritable si l’Alliance est abîmée.

La perversion de la création : la fabrication de faux D.ieux

Les mamzérime (enfants nés de relations interdites) sont appelés dans les Tikounim : "פסל ומסכה" – idole et statue fondue. Pourquoi ? Parce qu’ils sont le produit d’une vitalité divine détournée, implantée dans un corps corrompu, une matière déformée.

Ce processus inverse la hiérarchie sacrée, où le corps prend le pas sur l’âme – une destruction du monde.

Le glissement vers l’idolâtrie

Toute forme d’idolâtrie prend racine dans une obsession du monde matériel, une quête effrénée des plaisirs. En glorifiant la matière, en abaissant la spiritualité, on pervertit l’intellect, on en vient à adorer des œuvres d’artifices : bois, pierre, or, argent…, objets issus du monde de l’"assiyah" – l’action.

Même si chaque chose contient une vitalité divine cachée, celle-ci doit être élevée vers sa source par l’étude de la Torah et l’accomplissement des commandements.

Mais si l’homme est dominé par ses désirs, alors il sépare le monde de sa source et chute dans l’idolâtrie. Il ne voit plus que la matière, sans Hachem en elle.

L'espoir : la puissance de la foi

Tant qu’un homme conserve la foi en D.ieu, même s’il s’est éloigné, il n’est pas totalement déraciné. Cette foi le rattache à son origine et relie le monde à sa source divine. Celui qui croît que le monde entier a été créé par les dix paroles divines (les Assarah Maamarote) peut élever toute la création à sa racine.