Balak : Quand la sagesse perverse cherche à étouffer la lumière

Génération Breslev
7 juil.
3 min de lecture

Source : Likouté Halakhot, Ora’h ‘Haïm Paracha de la semaine : Balak

**LA PARACHA DE LA SEMAINE AVEC RABBI NATHAN DE BRESLEV | Génération Breslev**

Introduction

La paracha Balak révèle un combat spirituel profond. Au-delà du récit biblique, un affrontement entre deux visions du monde : celle de la Torah révélée par Moché, et celle des forces obscures de la nature et du mensonge, incarnées par Bil’am et Balak.

Rabbi Nathan de Breslev, dans Likouté Halakhot – Orah ‘Haïm, Berakhat HaShahar V, 72, nous livre une lecture bouleversante de ce passage. Un dévoilement profond sur la nature du mal, sa séduction, et la puissance de la vraie foi.

Développement

✦ Balak : le prédateur déguisé en roi

Le verset « וַיַּ֥רְא בָּלָ֖ק » (Balak vit) est commenté par nos Sages comme une tentative de “suçer le sang d’Israël” – une métaphore terrible qui évoque les forces qui veulent détruire l’âme du peuple juif par la séduction, les plaisirs, et les idées perverties.

➡️ Balak représente la perversion des désirs – l’idolâtrie, l’impureté, et l’usage rusé des "sciences" pour détourner de la vérité.

Il s'agit d'une force prédatrice, enveloppée d’apparence royale, mais en vérité un animal sauvage, une bête qui veut “dévaster les âmes” par le biais du désir et de la “sagesse” impure.

✦ Bil’am : le serpent masqué sous le masque du saint

Mais tout le pouvoir de Balak vient de Bil’am, dit Rabbi Nathan.

Bil’am, le faux prophète, est une figure encore plus sournoise : le “front du serpent”. Il se présente comme un ascète, un homme de sainteté, mais il est en réalité l’incarnation de la ruse spirituelle.

Il prêche la morale tout en vivant dans la perversion. En privé, racontent nos Sages, il s’unissait même avec sa propre ânesse (Sanhédrin 105a).

Il est ce “fausse lumière”, ce guide qui égare, ce "sage" aux discours séduisants… mais dont le but est de “faire tomber les âmes”.

Il utilise des mots, des raisonnements, de la philosophie, pour dissimuler la révolte contre la Torah.

Son but ?

Avaler la vérité. Éteindre la lumière. Dissoudre l’essence même du don divin.

Bil’am contre Moshé Rabénou : un combat cosmique

Rabbi Na’hman dévoile que Bil’am représente l’antithèse de toute la Torah :

ב de Bil’am contre ב de « בְּרֵאשִׁית » (début de la Torah)
ל contre ל de « לְעֵינֵי כָּל־יִשְׂרָאֵל » (fin de la Torah)
ע pour les 70 faces de la Torah (ע = 70)
מ pour les 40 jours de don de la Torah

Bil’am, dit Rabbi Na’hman, est la klipa (coquille d’impureté) opposée à toute la révélation donnée par Hachem à Moché. Il prétend tout expliquer par la logique humaine – mais son but est de nier le surnaturel, la prophétie, la sainteté, et de faire croire que tout est “naturel”, “rationnel” ou “grec”…

✦ Un avertissement pour notre génération

Aujourd’hui encore, les "Bil’am modernes" sont nombreux. Ce sont ceux qui, sous couvert de modernité, de science, de sagesse ou de spiritualité alternative, cherchent à “tout avaler”, à nier l’origine divine de la Torah, à détourner les âmes de la pureté.

Mais la lumière de Moshé Rabénou – et de tous les vrais tsadikim – brille pour ceux qui veulent voir.