LES NUITS D’OR DE L’HIVER

Génération Breslev
21 oct.
3 min de lecture

Inspiré des écrits de Rabbi Nathan zal

🌙 La nuit de Sim’hat Torah à Breslev

Une fois, à Sim’hat Torah, notre maître Rabbi Nathan zal se trouvait à Breslev, entouré de plusieurs hommes .

La joie était immense et dura jusqu’à la nuit. Mais, à un moment, Rabbi Nathan observa les visages et vit que certains étaient tombés dans une légère tristesse. C’étaient des hommes très pauvres — ils n’avaient ni vêtements chauds pour eux et leurs familles, ni bois pour chauffer leurs maisons, et certaines de leurs habitations étaient abîmées, sans moyens de réparation.

L’hiver approchait, les pluies commençaient, et la peur de la saison froide les saisissait. Rabbi Nathan ressentit cette peine et leur dit :

« Quand un homme subit une grande douleur, il ne ressent plus les petites. Car la grande souffrance cache les plus légères. »

Et il ajouta :

« Ainsi en est-il pour nous maintenant. Nous allons entrer dans les grandes nuits de l’hiver — celles que le saint Rabbi Pin’has de Koretz appelait les nuits d’or.

Celui qui mérite de se lever chaque nuit à 'Hatsot (minuit), pour s’occuper de Torah et de prière, et mieux encore s’il peut rester éveillé jusqu’au matin pour prier — il accomplit une chose d’une valeur inestimable. »

🔥 Les “nuits d’or” de l’hiver

Rabbi Nathan conclut :

« Les nuits d’hiver sont précieuses. Celui qui mérite d’en profiter peut devenir un grand homme craignant Hachem. Mais à l’inverse, si l’on ne veille pas, elles peuvent être source de chute. Il faut donc y penser et supplier Hachem d’en faire un temps de sainteté. »

Et il ajouta :

« Les soucis matériels — la subsistance, les besoins du foyer — ne sont qu’un petit moucheron comparés à l’essentiel : la lumière spirituelle. Car si l’on se corrige dans la spiritualité, le matériel se répare de lui-même. »

Comme il est écrit dans le Zohar :

“Le pain est prêt pour celui qui se lève à 'Hatsot pour étudier et prier, comme il est dit : ‘Il donne sa nourriture à ceux qui Le craignent.’ Et qui sont ‘ceux qui Le craignent’ ? Ceux qui se lèvent à minuit pour servir Hachem.”

💫 Chaque nuit est un trésor

Rabbi Pin’has de Koretz disait que, dans le monde, quand vient Pessa’h et que l’officiant prie pour la rosée, on ressent un apaisement, la fin du froid et du dur hiver. Mais quand arrive Sim’hat Torah et la Tefillat Guéchem (prière pour la pluie), le monde ressent une lourdeur, à l’idée que viennent les froids jours d’hiver.

Mais les Tsadikim, eux, se réjouissaient. Car arrivaient alors les longues nuits, propices à l’étude, à la prière, à la proximité avec Hachem.

« Chaque nuit est un bien précieux ! On ne peut pas décrire à quel point un homme possède un trésor, s’il garde la prière de 'Hatsot! »

Les élèves de Rabénou disaient:

Les nuits d’hiver sont celles qui ont fait d’eux des Tsadikim.« Après Souccot, commencent les nuits d’or — que peut-il y avoir de plus grand ?!C’est le véritable Gan Éden ! Il n’existe pas de goût plus doux sur terre que celui de parler à Hachem au cœur de la nuit. »