Hochaana Rabba – Les coutumes des disciples de Rabénou

הוֹשַׁעְנָא רַבָּא – הנהגות אנ"ש ביומא דהושענא רבה

Une nuit de lumière et de parole

À Hochaana Rabba, dernier jour de Souccot, Rabénou accordait une importance immense à cette nuit, appelée dans les écrits :

« la conclusion du jugement ».

C’est une nuit où se scelle tout ce qui a été décrété à Roch Hachana et à Yom Kippour.

C’est pourquoi les disciples de Rabbi Na’hman – Anché Chéloménou – avaient des coutumes particulières empreintes de ferveur, de joie et de profondeur.

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> « A Hochaana Rabba, l’essentiel du service divin est la parole. »

— Rabbi Na’hman de Breslev

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Les vêtements blancs

Il était d’usage de revêtir des habits blancs, comme durant les Jours Redoutables, symbole de pureté et de renouveau spirituel.

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L’essentiel : la parole

Rabbi Na’hman enseignait :

> « À Chavouot, l’essentiel est d’être éveillé, et à Hochaana Rabba, l’essentiel est de dire. »

C’est-à-dire que ce jour est consacré à l’expression, à la prière, à la récitation des textes sacrés, car la parole sainte purifie et élève l’âme.

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Lecture du ‘Houmach Devarim

Après la prière du soir, les disciples avaient pour coutume de lire tout le Livre du Deutéronome (Devarim), certains à la synagogue, d’autres chez eux.

Cette lecture, ultime préparation avant la clôture du jugement, ouvre le cœur à la miséricorde.

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Récitation du Livre des Psaumes

Ils commençaient à réciter le livre complet des Téhilim, lentement, avec émotion et intensité, durant plusieurs heures.

La parole devenait alors un chant, un souffle, une supplication.

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La joie et la danse

Après la récitation des Téhilim, ils dansaient longuement.

Cette joie pure, née de la prière, était une manière d’exprimer la gratitude envers Hachem.

Comme il est dit :

> « La joie brise toutes les barrières. »

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La prière de Vatikin

Certains dormaient ensuite un peu pour se lever à l’aube et prier à Vatikin — c’est-à-dire au lever du soleil.

Car, disait Rabbi Na’hman :

> « À Hochaana Rabba, l’essentiel n’est pas de rester éveillé, mais de dire, de prier, de parler à Hachem. »

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Prière selon le rite des Jours Redoutables

Les disciples priaient ce jour-là selon le même rite que Roch Hachana et Yom Kippour, de l’ouverture de la prière jusqu’à la Amida, ainsi que dans la Kédoucha de Cha’harit et Moussaf.

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Les Hochaanot avec ferveur

Lors de la procession des Hochaanot, les Breslevérs criaient avec une grande intensité :

> « Hochaana ! Hochaana ! »

Cette ferveur, disait Rabbi Nathan, attire les délivrances et les miracles.

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Une journée de gratitude et de louange

Dans une de ses lettres (Alim Létroufa, lettre 251), Rabbi Nathan écrit :

> « Béni soit Hachem qui nous accorde, chaque jour, des merveilles et des bontés.

Mais en ce mois d’Éthanîm, mois puissant en Mitsvot, nous avons mérité des délivrances innombrables, et le mérite de crier “Hochaana” chaque jour, et surtout à Hochaana Rabba, et de nous réjouir ensuite à Chemini Atséret et Sim’hat Torah. »

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Une coutume ancienne : terminer le Tana'h

Rabbi Na’hman ordonnait à certains de ses disciples de lire tout le Tana'h durant la période d’Eloul jusqu’à Hochaana Rabba, et lui-même avait cette habitude plusieurs fois dans sa vie.

Cette lecture totale représente la couronne de la Torah avant sa célébration à Sim’hat Torah.

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Le secret des Hochaanot battues

Dans le Sefer Hamidot, Rabbi Na’hman écrit :

« Les Hochaanot que nous battont à même la terre sont propices pour dissiper la peur. »

Et encore :

« Celui qui monte à cheval doit emporter avec lui les Hochaanot. »

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Une histoire de dévouement

Un jour, à Hochaana Rabba, Rabbi Getsil termina sa longue prière et confia à Rabbi Lévi Its’hak qu’il n’avait rien pour le repas du matin ni pour la fête.

Rabbi Lévi Its’hak, ému, alla de maison en maison récolter un peu de pain et de quoi subvenir à son ami.

Ainsi, même dans la pauvreté, l’amour fraternel et la foi dans la Providence divine illuminaient cette journée.

À Hochaana Rabba, on s’élève par la parole, la joie et la fraternité.

— Tradition de Breslev